Architecture Suisse

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Evangelischer Kirchenbau im ökumenischen Kontext, Otto H. Senn

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sombre facilite la perception nuancée des tableaux. Un mur blanc provoque en quelque sorte un effet de contre-jour; de ce point de vue, il est peu approprié comme arrière-plan et surface de présentation pour les tableaux. Il est également très important que les éléments permettant de canaliser la lumière dans les salles d'exposition soient réalisés en aluminium, un matériau qui, s'il est bien façonné, présente malgré son degré élevé de réflexion une densité lumineuse propre faiblement supérieure seulement à celle des parois supportant les œuvres. Ce point constitue à nouveau une différence très notable par rapport aux salles d'exposition éclairées par une lumière diffuse émanant du plafond, qui est toujours le point le plus lumineux de toute la pièce. Les sols de tout le bâtiment sont de couleur sombre (basalte lubrifié) pour éviter qu’ils se reflètent sur les tableaux, en partie sous-verre. Toutes ces mesures ont été prises dans le but de permettre une perception optimale des tableaux. La collaboration

Il est clair qu'un tel concept ne pouvait s'élaborer qu'en collaboration avec un spécialiste à même d'objectiver les processus de la perception optique (dans la mesure où il s'agit de domaines que l'on peut appréhender et mesurer), de proposer des mesures concrètes et de concevoir les éléments (protection contre le soleil, canalisation de la lumière, etc.) nécessaires pour répondre aux exigences posées dans la théorie. Il convient, en effet, de relever qu'il ne pouvait s'agir, dans la construction du musée bernois, d'applications inhabituelles ou anormales d'éléments existants et connus, mais bien de nouveautés à créer. Tel qu'il se présente aujourd'hui, le nouveau musée bernois de l'art est un ouvrage d'architecture et d’art ingénieur (de la lumière). C'est aussi le résultat d'une collaboration avec l'artiste RémyZaugg, auquel nous avions fait appel pour définir la couleur grise des salles d'exposition. Il s'est établi un dialogue entre lui et nous qui nous a fait prendre conscience alors seulement à quel point l'architecture d'un musée devait être simple si elle ne voulait pas être autre chose qu'une toile de fond aussi sobre et naturelle que possible pour les œuvres exposées. L'apparence de la construction ne devait pas passer à l'avant-plan, comme nous en avions l'habitude. Sous l'influence de Zaugg, la retenue envers les œuvres exposées devint notre premier et principal impératif. (Les principes et l'évolution du projet ont été décrits exactement dans le livre de RémyZaugg, intitulé très justement«Für das Kunstwerk» (Pour l'œuvre d'art), paru aux Editions Ammann à Zurich). Une collaboration de ce genre n’est pas le fruit du hasard naturellement et elle ne s'établit pas d'elle-même non plus. Elle n'a pas pour but , d'améliorer ou d'enrichir des idées personnelles par le biais de spécialistes, mais elle est bien davantage l'expression d'une recherche d'éléments et d'influences qui doivent conduire l'architecture du hasard vers l'essentiel, parce qu'il est fondé. A. du Fresne Architecte FAS Atelier 5